Sur le Monde.fr, j'ai lu un entretien avec Jean-Robert Pitte, président de l'université Paris IV-Sorbonne et de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires.
De plus, il est un des principaux instigateurs de la candidature de la France auprès de l'Unesco.
Il justifie cette démarche qui m'était d'abord apparue comme légèrement présomptueuse.
Il justifie cette démarche qui m'était d'abord apparue comme légèrement présomptueuse.
Je cite :
"L'Unesco agit depuis longtemps pour la sauvegarde du patrimoine architectural et paysager. La convention, adoptée en 2003, étend cette préoccupation au patrimoine culturel immatériel, c'est-à-dire aux traditions orales (spectacles, rituels, langues) et aux savoir-faire liés à l'artisanat. La gastronomie, tradition vivante, répond à cette nouvelle classification. Depuis plusieurs années, l'Institut européen d'histoire des cultures de l'alimentation (IEHCA) associé à l'université de Tours, explore notre patrimoine alimentaire : des chercheurs (anthropologues, historiens et géographes) débattent lors de forums annuels avec des professeurs des écoles hôtelières. Nous avions donc préparé le terrain de longue date."
Il ajoute :
"Le dossier de candidature devra répondre aux critères très spécifiques posés par l'Unesco, c'est-à-dire montrer que l'art culinaire est transmis de génération en génération, et qu'il est recréé en permanence par les communautés en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire. Les exemples devront aussi démontrer qu'il procure un sentiment d'identité et de continuité et contribue à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Il devra être accompagné d'un plan de sauvegarde. Il ne s'agit donc pas d'une entreprise de labélisation de produits agricoles ou de protection des recettes ni de classification des cuisines nationales, les unes par rapport aux autres, mais d'une prise de conscience globale, d'essence éminemment culturelle. L'inscription de notre patrimoine culinaire ne se fera pas sur des critères qualitatifs ou comparatifs, mais exclusivement sur les valeurs portées par la convention."
Article paru dans l'édition du 13/03.
Après la lecture de cet article fort intéressant, je me positionne en faveur de cette candidature. A suivre!
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